lundi 12 octobre 2009

De retour de rando

La rando du week-end était géniale !

toutes les photos du samedi (je n'en mets qu'une partie ici) :
http://picasaweb.google.fr/peet1811/RandoPratoSamedi?feat=directlink


départ à 3h40 de Ferrare, arrivée à 7h20 à Prato, point de départ, peu après le lever du jour. L'italie est géniale pour ça : allez trouver un train en pleine nuit en France, à 8€ les 130km...

Après un bon cafouillage à Prato (je n'avais pas de carte de la ville, je suis parti dans le mauvais sens et j'ai mis 20 minutes à m'en rendre compte), je trouve enfin le départ du chemin. C'est parti pour l'ascension : ça monte non-stop de Prato (alt 78m) au sommet du Monte Le Coste (529m).



 1h20 de montée, moi qui n'avais jamais fait vraiment de dénivelé en rando, ça fait une bonne mise en bouche !

10h20, pause casse-croute au sommet, et je repars




Puis ça descend un peu, en courant c'est moins fatigant, et ça remonte vers le sommet suivant, à 800m cette fois.


Au bout d'un moment, la montée se fait dure : chemin pierrier assez raide, faut bien poser les pieds et ça tire dur sur les mollets.



A 12h20, je suis en haut. Pause casse-croute, admiration du paysage, et je reprends la route.



Le chemin qui suit est plutôt plat, ça reste sur la crête. Ca parait très facile de marcher sur le plat quand on monte depuis 9h du matin ! La brume bouche complètement la vue, et s'épaissit progressivement : je suis dans les nuages, et ça ne va pas se dégager de l'après-midi.


Un dernier sommet pour la journée : le Monte Celso, à 1200m. La montée est assez raide, et l'ambiance est surréaliste avec la brume et la végétation, limite flippante. Il n'est que 14h, mais par moments il fait bien sombre.



 


Près du sommet, je fais une pause casse-croute (bah ouais, je mange pas beaucoup à la fois, mais toutes les 2h environ, ça permet de se reposer en même temps). Un autre randonneur arrive dans l'autre sens, et s'arrête un peu discuter. Il est Hollandais, et vit ici depuis des années. On discute un peu, il m'indique un refuge plus sympa que celui où je comptais dormir, et il repart : il lui reste pas mal de chemin, il est environ 14h et il doit rentrer à peu près là d'où je suis parti ce matin !

Je modifie l'itinéraire pour aller voir son refuge, où j'arrive vers 16h30. Le cadre est génial : une petite cabane retapée par la région et gérée par le club de trekking local, mise à disposition des randonneurs. Une petite source coule juste à côté.

 

Le temps de me laver, faire à manger, manger, et écrire dans mon carnet de bord, il est pas loin de 19h, la nuit commence à tomber.

le micro-réchaud à alcool, appelé P3RS par les francophones, l'accessoire indispensable du randonneur léger ! 10g le réchaud, 100g d'alcool pour 2 jours, difficile de faire plus light, et c'est très efficace.

Je suis crevé et j'ai encore beaucoup de route le lendemain, donc je vais me coucher.


Je me réveille à 6h30 le lendemain matin. Bonne nuit de sommeil, j'avais dormi que 2h la nuit précédente. Le temps de plier bagage et préparer le petit dej, il est 7h30, le jour est levé


photos du dimanche :
http://picasaweb.google.fr/peet1811/RandoPratoDimanche?feat=directlink


Ca commence par redescendre à 300m :


et une montée bien raide jusqu'à 1000m, avec un sentier à la con : caillouteux et couvert d'une épaisse couche de feuilles mortes, on voit pas sur quoi on marche, ça roule sous les pieds et ça rentre dans les chaussures.



Je trouve 2 bâtons qui font à peu près la bonne taille, pour tester. Je découvre l'intérêt de marcher avec des bâtons : dans ce genre de terrain, ça aide beaucoup. Je grimpe "à la bourrin", les 700m de dénivelé sont avalés en 1h (le balisage indiquait 2h).

Ensuite ça se calme : un chemin bien dégagé, sur la crête donc à peu près plat. Il y a beaucoup d'arbres, de temps en temps une trouée ou une pente plus forte permet d'admirer le paysage.







 Le sentier redescend, et avant d'attaquer le mont suivant, le balisage disparait. Je continue à la boussole, en choisissant aux intersections le chemin qui va le plus vers le Nord, vu que je dois croiser une route au Nord d'où je suis. J'arrive pas à me situer sur ma carte.

J'arrive finalement sur la route en question, de toute façon elle traverse la carte d'Est en Ouest donc je ne risquais pas de la rater. Gros coup de bol : je suis même pas à 100m de là où j'aurais normalement dû arriver ! Et elle m'a éviter de grimper sur la montagne, je l'ai contournée sans vraiment monter.

Il est 10h, une pause casse-croute, et je reprends le sentier balisé : ça remonte ! 200m de dénivelé entre 1000 et 1200m, la végétation change progressivement : plus d'arbres, ça devient plus caillouteux.


Tant mieux, ça m'ouvre une vue énorme sur le paysage ! Ensuite, le parcours est grandiose : la crête est au-dessus de moi, à quelques dizaines de mètres sur ma gauche. A ma droite une forte pente caillouteuse me laisse une vue à 180°.







A peu près 2km comme ça, et la végétation revient. Puis ça redescend. Je ne peux plus descendre en courant comme je le faisais jusqu'à maintenant : le chemin est caillouteux et couvert de feuilles mortes donc ça serait dangereux, et mes jambes commencent à se plaindre un peu.

J'arrive finalement à Montepiano, (alt 700m) vers 14h. Je suis vanné, bien besoin d'une pause. J'ai de la chance, c'est la fête de la chataigne, les tables et les stands sont sortis. Une pinte de bière et une espèce de sandwich local hypercalorique (on est en montagne hein !), et c'est reparti.

La suite est assez pénible. Passage sous les chataigners pendant un bon moment : l'épée de Damoclès au-dessus de la tête, c'est la saison ou les chataignes tombent toute seules, bogue comprise. Puis le balisage disparait, réapparait, re-disparait... Des descentes pénibles très caillouteuses, les jambes qui commencent à vraiment en avoir marre. Il n'y a plus rien à voir, donc le côté motivant de savoir qu'on avance dans un beau paysage et en direction d'un super point de vue n'est plus là. Et une partie des chemins ne sont même pas indiqués sur ma carte, ce qui ne m'aide pas vraiment. Je croise la route pas très loin de l'endroit prévu, je trouve le départ du chemin suivant, et c'est reparti.

J'arrive à Vernio, fin du voyage, vers 18h30. Mon train est à 21h. Je mange un morceau, je flemmarde, j'écris dans le carnet de bord. J'ai mal aux jambes ! Maintenant que c'est refroidi, les muscles sont douloureux.
Finalement le train arrive. Mais il a changé de voie depuis la dernière fois je j'ai regardé : je pique un sprint (comme quoi les jambes fonctionnent encore quand il le faut).

Une fois dans le train, je mets le réveil, et dodo jusqu'à Bologne, puis changement de train, et re-dodo jusqu'à Ferrare, arrivée à 23h. 20 minutes de marche et je suis chez moi.

Premier bilan : je suis complètement claqué, faut pas être très net pour faire des choses comme ça.
Deuxième bilan : c'était génial, c'est quoi la météo du week-end prochain ? Chouette, beau temps et pas de pluie !

C'était très physique, je ne suis pas encore entrainé à faire du dénivelé comme ça. Mais c'était un test : j'ai vu mes limites, je sais ce que je peux faire "confortablement" et ce que je peux faire "en forçant", ça permet de mieux préparer les prochaines fois. Difficile de mesurer précisément la distance, à vue de nez 60 km. 30km par jour c'est pas énorme, j'ai encore du boulot...

Maintenant que j'ai la carte de la région, je vais encore y faire quelques sorties pour m'entrainer, et je serai prêt à aller faire un tour dans les Dolomites. Les photos que j'en ai vues sont grandioses (voir sur wikipedia), mais c'est des vraies montagnes, avec des sommets à 2000 ou 3000m. Ca reste de la randonnée (pas d'escalade), mais ça demande un peu plus d'entrainement que des petits sommets à 1200m...

A suivre !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire