vendredi 26 février 2010

20-21 février : balade boueuse, bricolage vélo

Après un week-end à bosser les cours chez Joseph, un retour en France express sur 2 jours pour un entretien de stage, 1 semaine avez mademoiselle à visiter un peu l'Italie, et un exam réussi, me voilà de retour en rando !

J'avais bien envie d'aller tâter de la neige, mais je connais pas les coins sympa et sûrs. Et puis j'ai découvert un club de rando qui a un "siège" à Bologne : plusieurs randos chaque week-end, au départ de Bologne à chaque fois, à moins d'1h de train de Ferrare. Pour voir un peu l'ambiance, j'avais décidé de faire 2 randos proposées ce week-end : une rando normale samedi et une "ciaspolata" (rando raquettes) dimanche.

Samedi, rando tranquille sans neige (sauf quelques petites plaques par ci par là), entre Grizzana et Vergato. On se retrouve à 9h à la gare de Bologne, 1h de train et c'est parti.
Comme je m'y attendais, la moyenne d'âge est de 45 ans et le rythme est plutôt tranquille : 11 km, 500 m de dénivelé, en 4h environ sans compter la pause casse-croute. Mais l'ambiance est sympa, ça discute et ça rigole, et ça fait pas de mal d'y aller tranquille de temps en temps. Un groupe de 13 marcheurs, personne n'est supersticieux ? On est tous rentrés à bon port... Comme un idiot, je suis parti en oubliant de remettre la carte mémoire dans l'appareil photo. J'ai pu prendre quelques photos mais je ne peux pas les sortir de l'appareil, le cable nécessaire est resté en France...

On m'avait prévenu qu'il y aurait de la gadoue, mais j'ai quand même pris les chaussures légères et pas imperméables : pour une petite journée, quand il fait 14°, c'est pas très grave d'avoir les pieds mouillés. Au début, c'est à peu près sec donc j'arrive à éviter les flaques, et puis ça se corse. Après quelques efforts pour éviter les flaques, j'en ai marre de faire gaffe où je mets mes pieds, c'est parti... Je trace tout droit à travers la gadoue, c'est froid le premier coup quand l'eau entre et une fois qu'elle est réchauffée c'est bon, comme une combinaison de plongée. De toute façon ces chaussures sont faites pour ça, elles ont une forme et une matière qui ne garde pas l'eau à l'intérieur : l'eau entre et ressort, ça fait pas "flotch flotch".

Un coup mouillé, c'est plus rigolo, plus besoin de faire attention. Ca me rappelle un peu ma rando du printemps dernier en forêt de Brocéliande... Des fois je rigolais intérieurement en voyant mes compagnons en chaussures gore-tex étanches jusqu'à la cheville sautiller entre les flaques pendant que je passais à travers sans me poser de question avec mes baskets en tissu fin.

A force de faire l'imbécile, j'arrive à me casser la figure dans la boue 3 fois de suite. La fesse gauche de mon pantalon avait un peu changé de couleur...


Le soir, étendue des dégats : ça faisait un moment que je m'étais pas roulé dans la gadoue, ça me manquait !




Dimanche, je me lève à 4h30, solide petit dej et je pars à la gare. Sauf que... j'ai mal lu les horaires, le train de 5h45 ne circule pas le dimanche. Le prochain train pour Bologne est trop tard pour la correspondance. Bon ben tant pis ça sera pour la prochaine fois...
6h de mat, un dimanche matin, que faire ? Ben tiens, je vais chercher des roues pour mon vélo !

J'avais récupéré mardi de la semaine dernière un cadre de vélo qui était accroché depuis 3 mois à un parking à vélo avec la roue arrière explosée, un peu de recyclage ne fait de mal à personne, au bout de 3 mois je pense qu'on peut dire qu'il est abandonné. Les gens savent pas accrocher un vélo : une belle chaine bien solide mais accrochée seulement à la roue avant. Une clé à molette, 20 secondes, le cadre sur l'épaule, je laisse la roue avant accrochée à son poteau, retour à la maison.

J'avais donc un cadre, mais pas de roues, rien de mieux qu'un dimanche matin bien tôt pour piquer des morceaux de vélo ! Je repars avec ma clé à molette et un mètre (pour prendre la bonne taille de roues !). Un vélo qui était près de la gare depuis des mois, qui est visiblement plus à personne (plus de cables, roue arrière en vrac...). Hop, clé à molette et je passe déposer la roue avant à la maison. Avec un frein à tambour en plus, ça freine pas mal et aucun entretien. Je repars en quête d'une roue arrière cette fois, avec une petite photo du lever de soleil en prime.


Dans un parking à vélos, je tombe sur un vélo qui a déjà commencé à être vampirisé, visiblement abandonné là depuis longtemps (plus de roue avant, plus de selle), et qui est bien esquinté (fourche HS, cadre bien rouillé). La roue arrière est accrochée au cadre, mais il n'est pas accroché à un point fixe. Hop, le tout sur l'épaule et je rentre.

Une fois à la maison, le cadenas ne résiste pas longtemps au marteau : vive l'acier chinois, 1 minute pour ouvrir un cadenas au marteau, un petit marteau en plus !

Et voila, j'ai maintenant un vélo complet (oublié de prendre une photo du vélo entier), lourd et moche mais ça roule, c'est gratuit, et ça nettoie la ville ! Il me manque plus qu'à trouver une selle, ou recouvrir celle-ci avec un bon sac plastique pour pas me tremper les fesses.

Après ça, il est 14h et fait grand beau, avec un petit 15°, je chausse mes tongs et je pars en ville avec mes sandwiches préparés pour la rando, et mon carnet. Je m'asseois au soleil 1h ou 2, le temps que ça soit à l'ombre en fait. Il y a beaucoup de gens en ville, dès qu'il y a un rayon de soleil tout le monde est dehors ici.


Pour les quelques week-ends qui me restent ici, je pense que je vais faire 1 sortie raquettes à la journée par week-end avec le club, les randos organisées ça a du bon, ça m'évite de me poser des questions sur l'enneigement ou la dangerosité, je suis avec des gens du coin. Pour les randos "marathon", je reprendrai ça en Bretagne, puisque je ferai mon stage à Lannion.

photos :
http://picasaweb.google.fr/peet1811/20Fevrier2010#