dimanche 11 octobre 2015

Les aventures reprennent

Une fois qu'on a chopé le virus, on ne s'arrête jamais vraiment!
Quelques années ont passé. Le temps de remettre de l'argent de côté, faire quelques belles randonnées en couple ou tout seul, perfectionner la liste de matériel, apprendre à coudre... Et nous voilà repartis, à deux cette fois, pour six mois, sac au dos, à travers l'Amérique du Sud :

jeudi 11 mars 2010

dimanche 7 mars : la dernière

Ciaspolata : Corno alle Scale - Madonna dell'Acero

Même topo que la dernière fois pour le train, sauf que cette fois je m'étais couché plus tôt. A Bologne, il tombe encore cet espèce de crachin breton, dommage il faisait un temps superbe hier soir à Ferrare, j'espérais le même aujourd'hui.

La rando du jour était marquée comme difficile sur le programme, ça s'en ressent sur le groupe : plus jeune que la dernière fois, plus masculin : ça sent plus le sport. On est 9, plus petit groupe aussi.

Train jusqu'à Poretta, bus jusqu'à la station de ski de Corno Alle Scale, un peu après Madonna dell'Acero. Comme à mon habitude, je dors dans le bus... Il a bien neigé depuis le week-end dernier, c'était tout blanc bien avant Madonna dell'Acero.

A la station de ski, il y a un bon brouillard, et une belle couche de neige fraiche. Notre guide discute un peu avec un pisteur pour connaitre l'état du coin où on va, on chausse les raquettes, c'est parti.


Au début, c'est facile, la trace est fraiche, sans doute de la veille, à peine s'il y a besoin des raquettes.







Ca se corse quand on quitte la trace. Pour progresser dans la poudreuse bien souple, il faut marcher en file et les premiers du groupe "tassent" : "faire la trace" en Français, ou "sbattere la pista" en Italien. Le dernier de la file a une autoroute bien tracée. Au bout d'un moment, je propose de passer à l'avant pour aider : j'étais près de la fin de la file, c'était "trop facile", je suis venu pour me fatiguer, et il y a pas de raison que ça soient toujours les mêmes qui triment.

Les deux plus jeunes en tête pour faire la piste : Antonello (il est plus vieux que moi mais à peu près aussi gamin donc le courant est vite passé), et moi.


eh ça se traine un peu, c'est nous qui fatiguons normalement


je venais de descendre la pense sur les fesses façon toboggan, je sais pas si Marisa (l'âge d'être ma grand mère) a voulu faire pareil où si elle est juste tombée sur les fesses, mais on a bien rigolé

Au bout d'un moment on retrouve une trace pas trop vieille, dans les bois.


Elle est en partie recouverte donc il faut toujours un peu plus de travail pour les premiers, mais on est obligés de calmer le rythme : si on va tous les deux à notre rythme, le groupe ne suit pas. On fera moins les marioles en fin de journée...


l'avantage d'être tout en imperméable : je peux m'allonger dans la neige pendant les pauses. Ca rafraichit, et c'est super confortable !



On arrive au "Paso del Lupo" ("col du loup"), un petit passage sur la crête, dommage que le brouillard nous bouche une bonne partie de la vue. Enfin on a de la chance, ça se dégage un peu juste à ce moment, je cours pour prendre de l'avance sur le groupe histoire de prendre une photo.



Et c'est reparti pour une descente dans les bois.



Au bout d'un moment, la trace sur laquelle on était part à travers bois, en quittant le sentier. Zut, il va falloir recommencer à faire la trace. Antonello et moi toujours en tête, ça descend donc ça se fait sans trop de fatigue.

Pause casse-croute sur le "col de je sais plus quoi", ma parole ils ont choisi le coin le moins abrité du secteur, il neige, y'a un bon petit vent, y'a plus sympa pour manger. Je repère un sapin pas très loin, le seul arbre qui abrite un peu à cette saison. Assis dans la neige, et je sors mon tupperware de spaghetti bolognese, ce qui fait bien rire les autres de me voir manger des pâtes froides.

On repart parce qu'on commence à se refroidir, et la neige forcit. L'eau a gelé dans le tuyau de ma poche à eau, j'avais pas pensé qu'il faisait assez froid pour ça donc je me suis pas méfié. J'ai 2 bouteilles de secours dans le sac, elles commencent elles aussi à avoir des glaçons à l'intérieur. J'en mets une sous ma veste histoire qu'elle reste liquide.

Nous revoilà en sous-bois, mieux protégés de la neige. Ca commence à être fatigant de faire la trace, les raquettes s'enfoncent de 50 cm dans la poudreuse bien molle, il faut soulever 2 kilos par pied à chaque pas : un petit kilo de chaussure, un kilo de raquette, et la neige qui vient avec. C'est dans ce genre de cas qu'on se dit "tiens, y'a un muscle là sur la cuisse, il doit pas servir beaucoup d'habitude celui-ci parce qu'aujourd'hui il a du mal".

"Ceux qui ont froid, passez devant faire la trace, vous verrez ça réchauffe !"

On se relaye à la tête, les 5 plus sportifs du groupe, comme les cyclistes : quand le 1er est fatigué, il se range sur le côté, et se replace en 5ème. La ça commence à être bien sportif !

Petit passage délicat : il faut traverser un ruisseau gelé et recouvert de neige, avec une bonne pente. Le premier du groupe finit sur les fesses, le groupe s'arrête... J'hésite un moment, mais on va pas rester plantés là 1h... Je repasse devant, j'y vais progressivement, en tapant pour faire des marches. Au pire si je glisse j'aurai juste gagné une descente en luge sans luge, c'est pas ce qu'on peut appeler un passage dangereux non plus... Je passe sans aucun souci, fallait juste y aller tranquille quoi.



Le temps que le groupe traverse, je continue pour prendre un peu d'avance en faisant la trace : vu l'épaisseur qu'il y a, je vais pas très vite. A chaque pas, je m'enfonce jusqu'au genou. C'est là que je suis content avoir mis le prix dans un bon pantalon étanche, des guêtres et des chaussures de qualité : pas une goutte à l'intérieur.

Les autres me rattrapent, et on reprend la rotation. Il y a quelques passages marrants : traversée de ruisseaux notamment, il faut y aller prudemment pour pas laisser de l'eau entrer dans les chaussures par le dessus.



On commence à sentir la fatigue dans le groupe, en plus la neige devient moins belle, elle "botte" (reste collée sous les raquettes), c'est fatigant. Mais il faut pas trainer, si on rate le dernier bus on est bons pour rentrer en stop, et à 9 ça demande pas mal de voitures. Moi aussi j'ai les cuisses qui commencent à être douloureuses, je fais la dernière heure dans la 2ème moitié de la file, j'ai fait mon quota de premières places aujourd'hui. On arrive à Madonna dell'Acero à 17h, pile poil pour le bus.

Voila, c'était la dernière rando en Italie, sortie géniale, belle et crevante, dommage que le temps n'ait encore une fois pas été de notre côté. Les prochaines sorties seront en Bretagne fin avril, y'a du beau en perspective aussi si tout se passe comme prévu (à pieds, vélo, kayak, rollers...).

Les cours sont finis, plus que 2 exams à passer, les 2 derniers de mes études, et je rentre. J'arriverai en France le 21 mars, je repars illico en Pologne, et début du stage à Lannion le 8 avril. Une page est en train de se tourner...


cliquer pour voir toutes les photos :
7 mars 2010. Ciaspolata

Dimanche 28 février

Ciaspolata (rando raquettes) de Bagnadori à La Ca'

Réveil à 3h30 après une (trop) courte nuit, et direction la gare : le seul train qui me permette d'être à Bologne à temps passe à 4h20. A la gare, la machine me dit "pas de place disponible". Bon tant pis, tant qu'à être levé j'y vais quand même, et j'aviserai s'il y a un contrôleur. Finalement, le wagon de tête est presque vide, et le contrôleur me fait mon billet : la machine déconne, heureusement que j'ai tenté le coup...

Deux heures d'attente avant le rendez-vous à la gare de Bologne, heureusement j'ai pris de quoi travailler. Un peu avant le rendez-vous, je vais me chercher une part de pizza pour le petit dej', et je retrouve les autres à 6h40. Train jusqu'à Poretta, bus jusqu'à Madonna dell'Acero, nous voilà sur place. Il y a peu de neige pour l'instant. Pause au café avant de partir, on s'équipe (pantalon imper, guêtre, réglage des raquettes et des batons). Quelques centaines de mètres à pieds et la neige commence, on chausse les raquettes.


Le rythme est moins pépère que la dernière fois, mais ça reste pas très violent. Pour plusieurs c'est la première fois en raquettes. Ca se balade quoi. Le cadre est sympa, tout dans les bois. Dans certaines zones, la neige est pas très belle : elle est un peu vieille donc elle est recouverte d'épine de pins, ça fait un peu sale. Quelques petits coins très sympa toutefois.


les délires d'un artiste local





là, normalement c'est panoramique

On s'arrête casser la croute près d'un refuge.
Pas trop longue non plus la pause, sinon on se refroidit vite. Et c'est reparti ! Encore 2 petites heures, avec un passage par dans des zones qui doivent être géniales quand on a de la visibilité. Mais là on est dans les nuages, on voit pas à plus de 200m.




Idéal pour vérifier l'étanchéité de ses chaussures... Elles sont bien étanches

On arrive pas très loin de Madonna dell'Acero, il y a une petite heure d'attente pour le bus. Je m'allonge sur un banc dehors, et je crois bien que j'ai dormi un peu. Il tombait une espèce de petite pluie à la noix comme en Bretagne, mais habillé imperméable de la tête aux pieds, c'est pas ça qui m'a dérangé... Un petit café pour me réchauffer, et je me rendors dans le bus...


 Cliquer pour toutes les photos de la journée :
28 fevr 2010. Ciaspolata Madonna dell Acero

vendredi 26 février 2010

20-21 février : balade boueuse, bricolage vélo

Après un week-end à bosser les cours chez Joseph, un retour en France express sur 2 jours pour un entretien de stage, 1 semaine avez mademoiselle à visiter un peu l'Italie, et un exam réussi, me voilà de retour en rando !

J'avais bien envie d'aller tâter de la neige, mais je connais pas les coins sympa et sûrs. Et puis j'ai découvert un club de rando qui a un "siège" à Bologne : plusieurs randos chaque week-end, au départ de Bologne à chaque fois, à moins d'1h de train de Ferrare. Pour voir un peu l'ambiance, j'avais décidé de faire 2 randos proposées ce week-end : une rando normale samedi et une "ciaspolata" (rando raquettes) dimanche.

Samedi, rando tranquille sans neige (sauf quelques petites plaques par ci par là), entre Grizzana et Vergato. On se retrouve à 9h à la gare de Bologne, 1h de train et c'est parti.
Comme je m'y attendais, la moyenne d'âge est de 45 ans et le rythme est plutôt tranquille : 11 km, 500 m de dénivelé, en 4h environ sans compter la pause casse-croute. Mais l'ambiance est sympa, ça discute et ça rigole, et ça fait pas de mal d'y aller tranquille de temps en temps. Un groupe de 13 marcheurs, personne n'est supersticieux ? On est tous rentrés à bon port... Comme un idiot, je suis parti en oubliant de remettre la carte mémoire dans l'appareil photo. J'ai pu prendre quelques photos mais je ne peux pas les sortir de l'appareil, le cable nécessaire est resté en France...

On m'avait prévenu qu'il y aurait de la gadoue, mais j'ai quand même pris les chaussures légères et pas imperméables : pour une petite journée, quand il fait 14°, c'est pas très grave d'avoir les pieds mouillés. Au début, c'est à peu près sec donc j'arrive à éviter les flaques, et puis ça se corse. Après quelques efforts pour éviter les flaques, j'en ai marre de faire gaffe où je mets mes pieds, c'est parti... Je trace tout droit à travers la gadoue, c'est froid le premier coup quand l'eau entre et une fois qu'elle est réchauffée c'est bon, comme une combinaison de plongée. De toute façon ces chaussures sont faites pour ça, elles ont une forme et une matière qui ne garde pas l'eau à l'intérieur : l'eau entre et ressort, ça fait pas "flotch flotch".

Un coup mouillé, c'est plus rigolo, plus besoin de faire attention. Ca me rappelle un peu ma rando du printemps dernier en forêt de Brocéliande... Des fois je rigolais intérieurement en voyant mes compagnons en chaussures gore-tex étanches jusqu'à la cheville sautiller entre les flaques pendant que je passais à travers sans me poser de question avec mes baskets en tissu fin.

A force de faire l'imbécile, j'arrive à me casser la figure dans la boue 3 fois de suite. La fesse gauche de mon pantalon avait un peu changé de couleur...


Le soir, étendue des dégats : ça faisait un moment que je m'étais pas roulé dans la gadoue, ça me manquait !




Dimanche, je me lève à 4h30, solide petit dej et je pars à la gare. Sauf que... j'ai mal lu les horaires, le train de 5h45 ne circule pas le dimanche. Le prochain train pour Bologne est trop tard pour la correspondance. Bon ben tant pis ça sera pour la prochaine fois...
6h de mat, un dimanche matin, que faire ? Ben tiens, je vais chercher des roues pour mon vélo !

J'avais récupéré mardi de la semaine dernière un cadre de vélo qui était accroché depuis 3 mois à un parking à vélo avec la roue arrière explosée, un peu de recyclage ne fait de mal à personne, au bout de 3 mois je pense qu'on peut dire qu'il est abandonné. Les gens savent pas accrocher un vélo : une belle chaine bien solide mais accrochée seulement à la roue avant. Une clé à molette, 20 secondes, le cadre sur l'épaule, je laisse la roue avant accrochée à son poteau, retour à la maison.

J'avais donc un cadre, mais pas de roues, rien de mieux qu'un dimanche matin bien tôt pour piquer des morceaux de vélo ! Je repars avec ma clé à molette et un mètre (pour prendre la bonne taille de roues !). Un vélo qui était près de la gare depuis des mois, qui est visiblement plus à personne (plus de cables, roue arrière en vrac...). Hop, clé à molette et je passe déposer la roue avant à la maison. Avec un frein à tambour en plus, ça freine pas mal et aucun entretien. Je repars en quête d'une roue arrière cette fois, avec une petite photo du lever de soleil en prime.


Dans un parking à vélos, je tombe sur un vélo qui a déjà commencé à être vampirisé, visiblement abandonné là depuis longtemps (plus de roue avant, plus de selle), et qui est bien esquinté (fourche HS, cadre bien rouillé). La roue arrière est accrochée au cadre, mais il n'est pas accroché à un point fixe. Hop, le tout sur l'épaule et je rentre.

Une fois à la maison, le cadenas ne résiste pas longtemps au marteau : vive l'acier chinois, 1 minute pour ouvrir un cadenas au marteau, un petit marteau en plus !

Et voila, j'ai maintenant un vélo complet (oublié de prendre une photo du vélo entier), lourd et moche mais ça roule, c'est gratuit, et ça nettoie la ville ! Il me manque plus qu'à trouver une selle, ou recouvrir celle-ci avec un bon sac plastique pour pas me tremper les fesses.

Après ça, il est 14h et fait grand beau, avec un petit 15°, je chausse mes tongs et je pars en ville avec mes sandwiches préparés pour la rando, et mon carnet. Je m'asseois au soleil 1h ou 2, le temps que ça soit à l'ombre en fait. Il y a beaucoup de gens en ville, dès qu'il y a un rayon de soleil tout le monde est dehors ici.


Pour les quelques week-ends qui me restent ici, je pense que je vais faire 1 sortie raquettes à la journée par week-end avec le club, les randos organisées ça a du bon, ça m'évite de me poser des questions sur l'enneigement ou la dangerosité, je suis avec des gens du coin. Pour les randos "marathon", je reprendrai ça en Bretagne, puisque je ferai mon stage à Lannion.

photos :
http://picasaweb.google.fr/peet1811/20Fevrier2010#

mardi 26 janvier 2010

Colli Euganei, épisode 2






Même destination que la dernière fois, mais dans la partie Nord, pour une seul journée. Là aussi, sac très léger donc je la fais sportive...
Départ de Ferrare à 5h15 en train, bus entre Padova et Luvigliano : cette fois j'arrive directement au pied des collines, au lever du jour, 7h20. Ne sachant pas trop à quelle vitesse j'allais avancer, j'avais prévu le programme jusqu'à Teolo, et prévu d'ajuster ensuite.

les photos : http://picasaweb.google.fr/peet1811/23Janv2010RandoColli2


Je prends tout de suite un sentier, et je grimpe pour rejoindre "l'Alta Via" (haute route, les GR italiens), que je vais suivre une bonne partie de la journée. Une petite photo depuis la crête du Monte Arrigon (132m) sur le soleil qui se lève, puis je redescends dans la plaine de l'autre côté. Il fait bien beau, mais pas chaud. Pourtant la veste rejoint très vite le dessus du sac à dos : impossible de la supporter en marchant, je serais en sueur.



8h30, un petit passage dans la plaine (24m) pour atteindre le pied du Monte Grande, et c'est parti !



9h20, sommet du Monte Grande (481m). Une petite terrasse aménagée permet de prendre un peu de hauteur pour une jolie photo par-dessus les arbres.



10h20, sommet du Monte della Madonna (533m). J'en profite pour "acheter" 2 bougies dans la chapelle, j'expliquerai plus tard pourquoi.

sommet du Monte Altore (je ne sais pas quelle heure parce que j'y ai pas pris de photo)

11h15, j'arrive en vue de Teolo. Normalement le sentier n'y passe pas, mais mon sac commence à se faire trop léger : il est temps de faire le plein d'eau. Ca tombe bien, j'avais prévu mon itinéraire jusqu'à Teolo donc il faut que je réfléchisse à la suite. Je m'arrête dans un bar, je remplis la gourde au robinet, une "bruschetta" (tartine tomate-fromages-champignons) et un café, et je fais mon itinéraire pour la suite.

Une petite heure plus tard, c'est reparti !


Je reprends le sentier direction sud. Petite blague du CAI (association de randonnée qui fait les balisages) : j'arrive devant un passage à gué, j'arrive à passer de caillou en caillou sans me mouiller les pieds, pour finalement... me retrouver exactement sur la route que je venais de quitter... Il fallait prendre à droite et pas à gauche en haut de l'escalier. Après-coup j'ai compris : c'était un "itinéraire bis" pour permettre aux VTT d'éviter l'escalier.

Je quitte l'Alta Via un moment, j'ai prévu un crochet par le Monte Pendice parce que je suis encore largement dans les temps.


13h40, sommet du Monte Pendice. Il y a trois sommets : au nord un sommet rocheux utilisé pour l'escalade, au milieu le sommet le plus haut sur lequel il y a les ruines d'un chateau fort du moyen âge, et un petit sommet un peu plus au sud. Je fais les 3 et j'arrive à Castelnuovo.





J'ai encore du temps devant moi, donc je continue au sud vers le Monte Venda, point culminant du massif à 600 mètres.
environ 15h10 : sommet du Monte Venda, enfin pas tout à fait, je suis 50m sous le sommet parce que le chemin n'y va pas. 15 minutes plus tard, je suis redescendu sur le flanc sud, et je reprends l'Alta Via, plein nord pour rentrer à Luvigliano. A cette saison, il fait nuit à 17h45 donc il ne faut pas trop trainer, et j'espérais attraper un bus à 17h40.


17h20, j'ai le droit à un superbe coucher de soleil depuis le sommet du Monte Pizio (328m). Dommage de ne pas avoir le pied de l'appareil photo, j'ai pas pu faire de belles photos. Celle que j'ai est un peu trop sombre et pas très nette. M'enfin, le souvenir est gravé, c'est l'essentiel.


17h40, le sentier rejoint le chemin carrossable par lequel j'ai commencé le matin. Je prends à droite, puis j'ai un doute : comment ça se fait que le coucher de soleil est du même côté que l'était le lever de soleil ce matin ?? Je regarde la carte, je regarde la boussole et je repars dans l'autre sens. Au bout de 100 mètres sans balisage, je commence à douter, je regarde la boussole : effectivement je suis en train de marcher vers le sud alors que Luvigliano est au nord. Je sors la lampe frontale, et je regarde calmement la carte : il fallait bien prendre à droite, et si le soleil du même côté que ce matin, c'est tout simplement parce que le sentier fait une boucle non indiquée sur la carte juste à cet endroit...

18h, j'arrive à Luvigliano de nuit, trop tard pour le bus, donc je poursuis par un bout de route jusqu'à Torreglia où il y a plus de bus. C'est la première fois que j'utilisais vraiment ma frontale, content de mon achat ça éclaire vraiment bien...

18h30, Torreglia, j'attends mon bus jusqu'à 19h15, puis train entre Padoue et Ferrare. J'arrive à l'apaprtement vers 21h30, je suis vraiment crevé : pas beaucoup dormi la nuit dernière, beaucoup marché...


Petit exercice : inventaire du sac et des vêtements. Dans le jargon on appelle ça "liste de matos", ça permet de voir ce qui peut être allégé, ce qui est inutile, et ce qui manque.
C'est une liste 1 journée, "beau temps" (pas de veste étanche, juste un poncho), et "non engagée" (zone peu risquée, fréquentée et habitée), avec possibilité de passer une nuit dehors si besoin. Pour des sorties plus engagées il y a plus de marge de sécurité. Il y a moyen de faire un peu plus léger, mais il m'offre une bonne marge de sécurité pour ne pas stresser si je finis la rando de nuit par exemple.



==== SAC A DOS : 5800 g avec le plein d'eau, 3800 g hors eau =====

1000 g, Le sac : j'avais promis un truc "à ma sauce"... C'est le sac banane qui fait partie de mon gros sac de voyage, avec les bretelles du sac de voyage, le tout bidouillé avec 1 ou 2 sangles en plus. Gratuit, et confortable. Pas super pratique : la fermeture éclair est dessous le sac, donc je suis obligé de m'arrêter et de retourner le sac pour attraper quelque chose dedans. Mais si j'achète un sac à dos adapté, il faudra le ramener en France ensuite, donc je fais avec ce que j'ai.

"boire et bouffer"
1600 g, poche à eau 1,5L : permet de boire sans s'arrêter ni ouvrir le sac. Ca a aussi l'avantage de ne pas faire de bruit, contrairement à une bouteille à moitié vide.
0600 g, bouteille d'eau 0,5L "de sécurité", en réserve si jamais je vide la poche à eau et je ne peux pas encore faire le plein.
0400 g, gateau marbré : réserve de glucides/lipides avec un super rapport calories/poids, en plus c'est bon
0150 g, 6 ou 8 barres de céréales
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2750 g, total "boire et bouffer" quand les réserves d'eau sont pleines.

"baroud"
100 g, lampe frontale : plusieurs niveaux d'éclairage, ça marche vraiment bien. 3 fois plus cher que la saloperie de chez décathlon que j'avais avant, mais beaucoup plus fiable et efficace.
025 g, sifflet-boussole-thermomètre : il va me falloir une vraie boussole quand même, celle du bidule est très approximative.
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0125 g, total "baroud"

"bobos"
070 g, trousseau de clés avec un mini couteau suisse (lame tranchant rasoir + lime à ongles), et une mini lampe très puissante
050 g, premiers secours : désinfectant, sérum physiologique, anti-histaminique d'urgence, stick lèvres
050 g, piles d'avance pour la frontale et le lecteur MP3
010 g, briquet
150 g, téléphone portable
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0330 g, total "bobos"

"vêtements dans le sac"
700 g, veste chaude : trop chaud pour être porté en marchant quand il fait plus de 0°, mais indispensable pour attendre le bus et le train, et en cas de pause prolongée à l'extérieur. En pratique elle est accrochée sur le sac une bonne partie de la journée.
050 g, gants en polaire, quand il fait vraiment froid. Le bout de l'index droit est coupé pour permettre de manipuler l'appareil photo avec les gants.
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0750 g, total "vêtements dans le sac"

"survivre"
100 g, couverture de survie
200 g, bougies
100 g, gamelle en inox
400 g, poncho et ficelle
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0800 g, total "survie"

Faut que j"explique un peu cette partie "survie" : le but est de pouvoir passer une nuit dehors si jamais j'avais un pépin qui me bloquait sur place. La zone est très habitée donc les chances que je ne puisse pas prévenir quelqu'un sont ridicules, mais je préfère jouer la sécurité. Le poncho peut se monter en abri en utilisant les batons de randonnée comme mât, puis il faut "faire la tortue" : assis sous la couverture de survie, avec une bougie. La couverture réfléchit la chaleur de la bougie, ça permet de passer la nuit en sécurité, à défaut d'être confortable. La gamelle en inox permet de faire chauffer de l'eau pour se réchauffer de l'intérieur (et faire du café pour ne pas dormir). Si ça suffit pas, changement de configuration : faire un bon feu, et utiliser la couverture de survie comme réflecteur pour concentrer un maximum de chaleur sur le bonhomme. Le feu étant interdit à peu près partout en Italie, ça reste une solution de dernier recours.


==== Vêtements sur moi : 1500 g environ ====
- t-shirt manches longues en laine Merinos : c'est génial ce truc. Porté une semaine à même la peau ça sent rien parce que la laine c'est anti bactérien (enfin faut quand même se laver hein...), ça tient chaud quand il fait froid et pas trop chaud quand il fait chaud.
- polaire fine décathlon
- pantalon épais en coton plein de poches : c'est lourd et ça sèche très lentement, mais ça protège des épines et c'est pas cher, donc ça suffira pour l'instant
- chaussures New Balance : très légères, souples, aérées, de vrais chaussons. Pas du tout étanches, donc ok quand il n'y a pas de neige.
- tour du cou "buff" en élasthane : ça aussi c'est un produit miracle, qui peut prendre différentes formes suivant la température qu'il fait. Ils en font en Merinos, ça doit être sympa mais c'est pas le même prix
- mitaines de vélo, au-dessus de 0° : pour mieux tenir les bâtons sans avoir besoin de forcer, et aussi pour tenir chaud aux mains.

==== Dans les poches : 700 g =====
150 g, carte + photocopies : j'utilise les photocopies en marchant pour ne pas abimer la carte, et quand j'ai un doute je sors la carte.
300 g, appareil photo olympus µ1030w, un vrai tank : étanche, antichoc... revers de la médaille : la qualité des photos n'est pas terrible quand il fait sombre.
070 g, carnet A6 : numéros de téléphone, horaires des bus et des trains, journal de bord... + 2 crayons
050 g, lecteur MP3
010 g, briquet
030 g, batterie d'avance pour le téléphone portable (les batteries n'aiment pas le froid, donc elle doit être dans la poche du pantalon)
090 g, couteau suisse "explorer" : lame à cran d'arrêt, tire-bouchons, ouvre-boites, poinçon, pince à épiler.

+ 1 paire de bâtons décahtlon (360g). Qualité très bof, si j'avais su j'aurais mis 15€ de plus pour avoir de la qualité...

dimanche 17 janvier 2010

Journée "marathon" dans les Colli Euganei

Pour cette rando, je cherchais un truc sans neige, pas trop loin. J'ai découvert la semaine dernière qu'il y avait un petit massif tout près, à 1/2h de train : les Colli Euganei. Ca ne monte pas bien haut, 600m pour le point culminant (où je ne suis pas monté), et il n'a pas neigé depuis 2 semaines dans la région donc plus de neige. Et comme c'est habité et que le portable capte, c'est nickel niveau sécurité.

Le souci c'est qu'il y a pas de refuge dans le région, et pour bivouaquer il me faudrait un duvet plus chaud que le mien (je l'ai testé jusqu'à 0°, en-dessous il n'est pas assez chaud). La solution était d'emprunter un duvet à Stefano, un bête duvet décathlon à 30€. Avec les 2 duvets l'un dans l'autre, je pourrais sans souci descendre à -10°, ça laisse un peu de marge. Mais voilà, ça fait 1,5 kg en plus...

Finalement, comme j'avais pas mal de choses à faire, j'ai décidé de partir pour une journée seulement, ça résout le problème du bivouac et de toute façon de la pluie était prévue pour dimanche matin. Je pars donc avec un sac tout léger : 4,5 Kg environ, en comptant les 2L d'eau. De quoi tenir tranquillement la journée, de quoi allumer un feu pour pouvoir bivouaquer en sécurité au cas où. Un sac léger, dénivelé pas trop important, conditions parfaites pour une "sortie marathon" : un max de distance, rythme soutenu, le moins de pauses possible, du sport quoi.

Je voulais aller chez Auchan m'acheter un baladeur MP3 (j'ai du mal à me passer de musique...), donc vendredi soir direction Padova, je dors chez Joseph, mais cette fois dans le salon parce que j'ai prévu de partir très tôt le matin.


Samedi matin, réveil à 5h30, je suis parti à 5h50, je mange mon petit dej en marchant vers la gare. Train à 6h30, arrivée sur Monselice à 7h. Il ne fait pas encore jour, mais j'ai fait exprès : le début du trajet est sans grand intérêt, plat et des chemins faciles.


Pas grand chose à signaler dans la journée, les photos et leur description parlent d'elles-mêmes. Des jolis paysages même si ça coupe moins le souffle que les Dolomites. Un grand ciel bleu, de la forêt, de la vigne, des oliviers, s'il avait pas fait entre 0 et 5° on se serait cru en été. Niveau températures, le t-shirt en laine de Merinos et la petite polaire ont parfaitement bien fait leur travail, pas trop froid ni trop chaud, ce qui n'est pas gagné quand on passe d'une montée sur le versant ensoleillé à une descente sur le versant à l'ombre... J'avais pris la doudoune en cas de froid, mais je n'en ai eu besoin que le matin jusqu'au lever du jour et le soir en attendant le train.







Toutes les photos sont là :
http://picasaweb.google.fr/peet1811/16Janv2010RandoColliEuganei#


J'ai eu de grosses difficultés d'orientation : pour ne pas bousiller la carte et pour éviter de galérer à la plier/déplier, j'avais pris des photos de la carte et je les avais fait imprimer à l'imprimerie de l'école. Le problème c'est que la qualité des photos était pas terrible, difficile de lire le relief et impossible de lire une partie des écritures... Toute la matinée, j'y suis allé un peu au hasard, suivant les balisages et m'orientant à la boussole. Je savais à peu près vers où j'allais donc c'était pas un souci, mais ça m'a fait perdre du temps. L'après-midi j'ai réussi à me repérer et ça allait mieux, j'ai pu cavaler tranquille. La prochaine fois, je ferai des photocopies couleur, ça sera plus efficace...

Je suis arrivé à 17h à Montegrotto Terme, la destination. Pile poil pour la tombée de la nuit. J'ai ajusté le parcours au fur et à mesure pour essayer d'arriver à 17h, j'ai du raccourcir par rapport au programme original. Au pire j'aurais pu faire la fin de nuit : 2h de marche sur route, j'avais la frontale et 3 jeux de piles. Mais bon, j'ai eu ma dose.
37 minutes de retard du train et je suis à Ferrare en début de soirée, et au lit à 21h pour une belle nuit récupératrice de... 13h !


En comptant au total une petite heure de pauses cumulées, ça fait 9 bonnes heures de marche. Au final, d'après le podomètre j'ai fait entre 30 et 38 km (je ne sais pas exactement quelle longueur fait mon pas, jamais pensé à mesurer). C'est raté pour le marathon, le jour n'est pas assez long, mais ça fait déjà une belle journée, à environ 4 km/h de moyenne. A la fin de la journée, j'avais bien mal aux jambes, y'a encore du boulot avant de pouvoir enchainer plus de 40 km/jour plusieurs jours de suite... Heureusement j'ai bien gagné en vitesse de récupération, le dimanche j'avais pas mal aux jambes, juste une petite gêne. Si y'en a un qui me dit que la rando c'est pas du sport, je l'emmène la prochaine fois !

Voilà, une petite rando sympa, terrain facile mais bien sportive à cause de la durée. C'est agréable aussi de randonner à la journée, le sac est plus léger donc ça permet de courir dans les descentes et de fatiguer moins en montée. Je pense que je vais faire le même style la prochaine fois, je manque un peu de temps pour pouvoir partir le week-end entier. Le coin est sympa, et je n'ai pas eu le temps d'aller dans le Nord. Ce qui est casse-pieds, c'est qu'à chaque fois il y a 1 ou 2h de marche sans aucun intérêt (plat, plus ou moins sur la route) avant de rejoindre les collines...

En tout cas je m'amuse vraiment à courir en forêt comme ça, je crois qu'à me retour en France je chercherai un club d'athlé pour refaire des cross comme quand j'étais au collège.

Par contre la besace pour randonner c'est pas très pratique : j'avais que ça avec le bon volume, mes sacs sont trop gros, mais ça balotte un peu et 4 kilos sur l'épaule au bout de 9h ça finit par faire un peu mal à la clavicule... Faut que je trouve une autre idée pour la prochaine fois. Pas envie de me racheter un sac à dos, donc y'a encore du prototype fait maison et de la couture dans l'air...


Allez juste pour rire, une photo de moi et mon barda à Paris lors du retour en France pour Noël :
 
Sac pesé à 23 kilos, dire qu'ils y en a qui randonnent avec autant de poids sur le dos, j'ai du mal à l'imaginer... Le sac est bien fait donc porte surtout sur les hanches, mais quand même c'est lourd !
De quoi ? Je suis en manches courtes en décembre ? Ouais ben essayez de trimbaler 23 kilos en plein soleil par 12° et pas de vent, vous verrez que ça tient chaud !


Sinon la reprise des cours s'est bien passée, c'est intéressant et les profs ont l'air bien. Au programme ce trimestre : turbomachines, acoustique, installations thermiques, et maintenance industrielle. A part la petite surprise du trimestre : 2 cours que je suis ont 5h simultanées... Autrement dit, je vais à tous les cours d'acoustique, et le cours d' "installations thermiques" j'y vais 2h30 par semaine au lieu de 7h30 et je récupère les 5h manquantes sur le cours de Joseph. Enfin...